Course de côte Montgueux 2022 (Parution Ça bouge dans Troyes et dans l'Aube!)

Retour en images sur la 52e édition de la course de Côte de Montgueux.…

Publié le 29/08/2022

Course automobile : Montgueux fait de la résistance (Parution l'Est Eclair)

Désormais seule course de côte de l’ancienne région Champagne-Ardenne, Montgueux est aussi la plus importante du Grand Est avec une centaine de concurrents au départ ce week-end. Une réussite imputée à la volonté d’une équipe de dirigeants motivés et particulièrement impliqués dans le monde auto.

Francis Dosieres

Photo JP CHARNET

Dans un passé pas si lointain sept ou huit épreuves meublaient la saison de course de côte dans la région. Aujourd’hui il n’en reste qu’une : Montgueux. Cette dernière fait figure de miraculée dans un contexte n’incitant guère à l’optimisme. Après avoir connu, lui aussi, des moments difficiles l’Escargot repart pied au plancher depuis deux saisons. Avec plus d’une centaine d’engagés, l’épreuve a quasiment fait le plein.

Les clefs d’une telle réussite ? Avant tout une affaire de passionnés qui baignent dans le sport automobile depuis des décennies. À titre d’exemple, les commissaires officiant en compétition deviennent de plus en plus rares et certaines associations ont dû mettre la clef sous la porte de ce fait. Mais à l’ASA Auboise, le président Rémi Descharmes, son épouse Catherine tout comme le noyau dur du club sont aussi commissaires et écument les courses à longueur d’année aux quatre coins de l’Hexagone. « Forcément, cela permet de nouer de nouveaux contacts, nous savons ce qu’est la vie d’un commissaire, ses attentes, nous partageons la même convivialité tout au long des courses, explique le président. Et c’est ainsi que nous réunissons, régulièrement, sans problème une quinzaine d’officiels et une trentaine de commissaires. »

Dans un passé pas si lointain sept ou huit épreuves meublaient la saison de course de côte dans la région. Aujourd’hui il n’en reste qu’une : Montgueux. Cette dernière fait figure de miraculée dans un contexte n’incitant guère à l’optimisme. Après avoir connu, lui aussi, des moments difficiles l’Escargot repart pied au plancher depuis deux saisons. Avec plus d’une centaine d’engagés, l’épreuve a quasiment fait le plein.

Les clefs d’une telle réussite ? Avant tout une affaire de passionnés qui baignent dans le sport automobile depuis des décennies. À titre d’exemple, les commissaires officiant en compétition deviennent de plus en plus rares et certaines associations ont dû mettre la clef sous la porte de ce fait. Mais à l’ASA Auboise, le président Rémi Descharmes, son épouse Catherine tout comme le noyau dur du club sont aussi commissaires et écument les courses à longueur d’année aux quatre coins de l’Hexagone. « Forcément, cela permet de nouer de nouveaux contacts, nous savons ce qu’est la vie d’un commissaire, ses attentes, nous partageons la même convivialité tout au long des courses, explique le président. Et c’est ainsi que nous réunissons, régulièrement, sans problème une quinzaine d’officiels et une trentaine de commissaires. »

Entre 25 et 30 000 € de budget

Et puis Montgueux cultive avec application ses particularités. Les concurrents bénéficient d’une journée d’essais libres le samedi avec des montées sans restriction permettant de peaufiner les réglages ou simplement de rouler pour le fun. « On ne retrouve pas cela partout, insiste Dany Montagne un pilier de Montgueux depuis 50 ans. Nous avons également des engagements très attractifs à 135 € alors que le tarif FFSA est de 190 €. Pourtant, nous ne roulons pas sur l’or, le budget d’une telle course oscille entre 25 000 et 30 000 € et seul le conseil départemental nous alloue une subvention. Notre motivation est ailleurs. Nous ne cherchons pas à gagner de l’argent mais seulement à faire vivre le sport automobile. Notre plus belle récompense est de voir les pilotes repartir satisfaits avec le désir de revenir l’année suivante. »

Et à Montgueux on y retourne, de l’Escargot on en redemande. À l’image de Pierre Mayeur (ASA 55), vainqueur des deux dernières éditions, détenteur du record de la côte (55,616) et qui sera encore là pour cette 52e édition. Avec sa Martini 62 et son moteur de 2L de plus de 300 chevaux, le jeune pilote meusien n’a qu’un seul credo, attaquer encore et toujours. Le spectacle est garanti avec plus d’une dizaine de monoplaces survitaminées et le record de la côte sera une nouvelle fois en danger.

Marquer des points pour les France de la montagne 2023

Pilote aubois le plus rapide l’an dernier, pointant en 17e position au scratch, Francis Dosières sera également au départ. Avec son Alpine 110 GT4, qui mérite le détour, le multiple champion d’Europe de la montagne est chez lui à Montgueux et cela risque de décoiffer à la sortie de la ligne droite.

De nombreux licenciés de l’ASA Auboise seront bien sûr de la fête, avec des objectifs variés. La classe ou le groupe en ligne de mire mais aussi la perspective de deux jours de compétition à domicile, un vrai bonheur quel que soit le résultat à l’arrivée. Enfin, Montgueux permettra également de marquer des points en vue des qualifications pour le championnat de France de la montagne 2023. « Et là nous avons des concurrents de toute la partie nord de la France, jubile le président Descharmes. Pour une course de régional c’est plutôt pas mal. »

52e course de côte de Montgueux ce week-end. Samedi : essais libres de 14 h à 19 h Dimanche : essais libres 7 h 30, essais chronos 8 h 30, première montée officielle 10 h. Montée de véhicules historiques entre chaque manche. 5 € pour les deux jours, gratuit pour les moins de 12 ans.

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Par Bernard CHOLET | Publié le 27/08/2022

Dany Montagne, pilote de l’ASA Auboise : «Fini le temps des copains» (Parution l'Est Eclair)

Voilà tout juste 50 ans, Dany Montagne signait sa première licence à l’ASA Auboise. À 68 ans, toujours aussi passionné par le sport auto et désormais au volant d’une Alfa Romeo, côté véhicule historique, il ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil dans le rétro.

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« Sans vouloir jouer les anciens combattants, lorsque je pénètre dans le parc coureurs je ressens soudain le poids des années. Il est où le temps où je venais courir à Montgueux avec mon auto de tous les jours ? Je collais le numéro de course sur les portières et c’était parti, au premier virage manqué, on risquait de rentrer à pied mais nous étions jeunes et c’était le cadet de nos soucis. On courait après les sensations, c’était du plaisir à l’état brut, le soir tout le monde campait au pied de la côte, c’était le temps des copains, nous faisions avec les moyens du bord, c’est-à-dire avec pas grand-chose, mais on s’éclatait dans cette côte qui, elle, n’a pas pris une ride. La course à l’armement est passée par là, chacun est dans son camping-car, la voiture de course arrive sagement sur sa remorque, le barnum, l’assistance, aujourd’hui le parc coureurs est devenu un vrai village. L’ambiance a bien changé, on a sacrifié l’esprit d’aventure de mes jeunes années sur l’autel de la sécurité, c’était peut-être nécessaire. Mes copains de jadis ont disparu mais j’ai toujours de nombreux amis dans ce monde bien particulier, qui comme moi regrettent l’auto de leurs 20 ans. »

Publié le 27/08/2022